La région Rhône-Alpes

  1. Région du Rhône-Alpes

Ancienne région française, la région Rhône-Alpes a fusionnée en 2016 avec la région Auvergne pour ne créer qu'une seule et grande région, la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Formée des départements de la Loire, du Rhône, de l'Ain, de l'Isère, de la Haute-Savoie, de la Savoie, de l'Ardèche et de la Drôme, la région Rhône-Alpes qui est frontalière de la Suisse et de l'Italie constitue la seconde région métropolitaine en terme de superficie, de population et d'économie.
Regroupement d'aires géographiques variées traversées par d'importants cours d'eau, elle se compose d'ouest en est de la partie orientale du Massif Central, d'un sillon d'axe nord-sud formé des vallées de la Saône puis du Rhône après la confluence, de massifs préalpins au relief modéré puis des montagnes du Jura et des Alpes du Nord qui sont ponctuées de lacs et entaillées d'importantes vallées d'origine glaciaire.
Région qui dispose d'un secteur agricole dynamique malgré la régression de l'agriculture dans les zones de montagne, elle produit notamment du vin, du lait et des fromages, des fruits et légumes ou encore des céréales, ce qui est à l'origine d'un secteur agroalimentaire développé.
Première région productrice d'électricité avec ses nombreux barrages hydroélectriques et ses centrales nucléaires, elle possède d'importants centres industriels spécialisés en particulier dans la pharmacie et la chimie, les composants électriques et électroniques, les pièces automobiles ainsi que la métallurgie.
Elle constitue de surcroît une destination touristique privilégiée en raison de ses villes historiques, de ses multiples stations de sports d'hiver, de ses nombreux parcs nationaux et régionaux ainsi que de ses stations thermales.
A cheval entre les territoires de langue arpitane (ou franco-provençale) au nord et occitane au sud, la région dont la particularité linguistique est souvent ignorée regroupe des locuteurs du Forézien dans la Loire, du Lyonnais dans le Rhône et l'Ain, du Jurassien dans le nord de l'Ain, du savoyard en Savoie et du dauphinois en Isère pour ce qui est du groupe arpitan, ainsi que du vivaro-alpin dans l'Ardèche et la Drôme, exception faite du sud de ses deux départements qui se situe dans l'aire de diffusion du provençal. A la frontière entre plusieurs aires linguistiques, la bordure nord des départements de la Loire et du Rhône est quant à elle soumise à des influences des parlers Bourbonnais et Bourguignon.

Occupée très précocement par l'Homme comme en attestent des restes néandertaliens datés de 50 000 av. JC ou la grotte Chauvet qui a été ornée 31 000 ans avant notre ère, la région où vont se développer plusieurs civilisations protohistoriques va être affectée par les migrations celtes des IVe et IIIe siècles av. JC. Tandis que ceux-ci ne s'installent que peu dans les vallées alpines qui restent majoritairement occupées par des peuples descendants des habitants de l'âge du bronze, influencés toutefois par la culture de leurs nouveaux voisins, les Grecs de Marseille fondent plusieurs emporions dans la vallée du Rhône.
En 218 av. JC, le Carthaginois Hannibal Barca traverse la région avec ses armées et franchit les Alpes, probablement au niveau de la vallée de la Tarentaise ou de la Maurienne.
Lors des premières installations romaines dans le sud de la Gaule au IIe siècle av. JC, la région est occupée par les Ségusiaves dans la Loire et le Rhône, les Séquanes dans le nord-ouest de l'Ain, les Ambarres dans l'Ain, les Allobroges dans le nord de la Drôme et de l'Ardèche, la moitié nord de l'Isère et l'ouest des Savoies, les Segovellaunes qui font partie de la fédération des Cavares dans la région de Valence, les Helviens dans le sud de l'Ardèche et les Tricastins dans le sud de la Drôme, les Voconces et leurs clients Vertamocores dans l'est de la Drôme et le sud-ouest de l'Isère, soit un territoire équivalent au Vercors, les Tricores dans la vallée du Drac qui passe au centre de la partie sud de l'Isère, les Iconiens qui étaient clients des Voconces au sud-est de l'Isère ainsi que par les peuples alpins des Nantuates dans le nord de la Haute-Savoie, des Ceutrons dans le sud-est de la Haute-Savoie et l'est de la Savoie, des Graiocèles dans la Haute-Maurienne au sud-est de la Savoie et des Médulles dans la Maurienne au sud-ouest de la Savoie.
Arrivés dans le sud de la Gaule en 125 av. JC pour porter assistance à leurs alliés marseillais, les Romains qui décident de s'y installer entrent rapidement en conflit avec des coalitions celtes menées par les Allobroges. Victorieux en 122 av. JC, ils remportent deux nouvelles batailles en 121 av. JC dont une décisive à la confluence du Rhône et de l'Isère qui leur permet de s'emparer des territoires des Allobroges et d'une partie des peuples voisins, occupant ainsi le sud et l'est de la région actuelle, seuls échappant à leur contrôle les départements de la Loire, du Rhône, de l'Ain ainsi que le nord-ouest de l'Ardèche et une partie des Alpes.
Après s'être rendus à Rome en 69 av. JC puis en 63 av. JC pour exprimer leur mécontentement face aux lourds impôts, les Allobroges menés par Catugnatos se soulèvent en 62 av. JC mais leur révolte est écrasée.
Craignant que la migration des Helvètes vers le territoire des Saintonges ne menace ses possessions dans le sud de la Gaule et ne laisse la voie libre aux peuples germaniques dans les Alpes, Rome décide de les attaquer en 58 av. JC. La défaite des Helvètes lors de la bataille de Bibracte les contraint à retourner sur leurs terres et apporte une grande renommée à César qui va alors être sollicité par les peuples alliés de Rome pour lutter contre les Germains d'Arioviste qui se sont établis à l'ouest du Rhin.
Vainqueurs des Germains puis d'une puissante coalition belge l'année suivante, les Romains qui contrôlent rapidement les territoires au nord du Rhône et à l'est de la Saône parviennent, au prix de plusieurs campagnes militaires successives, à étendre leur influence sur la totalité de la région actuelle en 51 av. JC.
Une fois les dernières révoltes gauloises matées, la région est partagée entre la Gaule Narbonnaise qui inclus les territoires précédemment administrés par les Romains et la Gaule Lyonnaise qui englobe le nord et l'ouest nouvellement soumis. Les Allobroges qui avaient choisi de soutenir les Romains lors de la guerre sont récompensés par l'érection de Vienne au rang de colonie latine. La pacification des zones alpines qui n'intervient quant à elle que vers 6 av. JC permet de faciliter les échanges transalpins.
Les premières communautés chrétiennes s'implantent dès le IIe siècle, en particulier à Lyon où une vague de persécutions antichrétiennes a lieu en 177.
Alors que les raids alamans du IIIe siècle vont se limiter au nord de la région, les invasions du Ve siècle vont l'affecter sur sa totalité.
Tandis que la région de Valence est occupée par les Wisigoths puis ravagée par les Alains en 430, les Burgondes qui ont été vaincus par Aetius sont déplacés en 443 dans le sud de la Grande Séquanaise. La Sapaudia qu'ils occupent alors et dont le nom est à l'origine de Savoie couvrait un territoire plus vaste que le futur comté de Savoie, incluant notamment une partie significative de l'Ain.
Suite au délitement de l'empire, les Burgondes étendent leurs territoires de manière importante en 457 puis à nouveau dans les décennies qui vont suivre, s'emparant ainsi de Lyon, de Vienne, de Valence ou encore du Vivarais qui tire son nom de la ville de Viviers.
Le royaume de Burgondie qui comprend au Ve siècle la quasi totalité de la région Rhône-Alpes actuelle est conquis par les Francs en 534.
A la mort de la reine mérovingienne de Bourgogne Brunehilde en 613, la contrée est réunie à la Neustrie de Clothaire II et devient une partie du royaume de Bourgogne-Neustrie qui, suite à la bataille de Tertry en 687 qui permet à Pépin de Herstal de réunifier les royaumes francs, va disparaître en tant qu'entité autonome.
Installés dans le sud de la France, les Sarrasins pillent Lyon et ses environs en 732 puis, après leur défaite à Poitiers la même année, concentrent leurs attaques à l'est du Massif Central où ils prennent les villes de Valence, Vienne et Lyon, avant d'en être chassés en 735.
Le traité de Verdun de 843 qui défini les termes du partage de l'Empire carolingien attribue l'essentiel de la région à la Francie médiane impériale, seul le nord des départements de la Loire et du Rhône étant rattaché à la Francie occidentale.
A la mort de Lothaire en 855, le partage de la Francie médiane entre ses fils attribue la Provence et la Bourgogne cisjurane à Charles. Suite au décès de ce dernier en 863, son royaume qui aurait dû revenir à son frère Lothaire II est en grande partie annexé par son autre frère Louis II, seuls les comtés de Lyon, de Vienne et du Vivarais revenant à l'héritier légitime.
Occupé à combattre les musulmans au moment de la mort de Lothaire II en 870, Louis II ne peut empêcher ses oncles de s'approprier la Lotharingie. Charles le Chauve s'empare ainsi des comtés que Lothaire II avait reçu de Charles.
Durant la seconde moitié du IXe siècle, la vallée du Rhône est régulièrement empruntée par les Vikings puis par les Arabes pour piller la région.
L'élection de Boson comme roi de Provence en 879 marque la création du royaume d'Arles qui va comprendre, malgré la perte rapide des territoires septentrionaux au profit des royaumes carolingiens voisins, l'essentiel du territoire de la région actuelle.
Les Arabes qui s'installent dans le golfe de Saint-Tropez en 889 multiplient les incursions dans la région, ravageant notamment le Dauphiné en 906 et la Savoie en 920.
En 933, le royaume de Bourgogne transjurane qui a été fondé en 888 annexe le royaume d'Arles, donnant naissance au royaume de Bourgogne et d'Arles qui va englober, à la fin du Xe siècle, l'essentiel de la région à l'exception du nord du département de la Loire, de celui du Rhône et de l'ouest de l'Ain qui font partie du duché de Bourgogne.
Les Arabes qui subissent un revers en 952 sont définitivement chassés de la région au début des années 970.
A la mort sans héritier de Rodolphe III en 1032, le royaume de Bourgogne et d'Arles passe sous l'autorité des empereurs du Saint Empire romain germanique dont le pouvoir sur la région va s'affaiblir dès le XIe siècle, permettant l'émergence de grandes familles.
La maison des comtes de Savoie apparaît ainsi avec le comte de Maurienne Humbert aux Blanches Mains, tandis que Guigues Ier d'Albon entame la création du Dauphiné.
En 1125, les comtes de Toulouse qui se disputent la Provence avec les comtes de Barcelone obtiennent le marquisat de Provence auquel est rattaché le sud de la région.
Du fait de l'enchevêtrement des possessions de la Savoie et du Dauphiné, des tensions apparaissent qui vont se traduire en 1140 puis en 1153 par l'attaque de territoires savoyards par les dauphins, initiant une succession de chevauchées et de guerres entre les deux maisons qui vont se dérouler tout au long des XIIIe et XIVe siècles.
Suite à la croisade contre les Albigeois, le Bas-Vivarais qui appartient aux comtes de Toulouse depuis 924 leur est confisqué en 1215. Annexé au royaume de France en 1271, suivi du reste du Vivarais au début du XIVe siècle, il est rattaché à la province du Languedoc.
Très endetté et sans héritier, le dauphin Humbert II se résigne à signer le traité de Romans en 1349 par lequel il vend le Dauphiné au roi de France, en échange du maintien de son autonomie et de l'attribution du titre de dauphin à l'héritier du trône de France.
Profitant de la guerre de Cent Ans qui occupe les Français, le comte Amédée VI de Savoie qui convoite en particulier la baronnie de Gex attaque le Dauphiné en 1353 et remporte la victoire l'année suivante. Ne pouvant soutenir un nouveau front, la France signe le traité de Paris en 1355 qui cèle un échange de territoire entre le Dauphiné et la Savoie, laquelle s'engage ensuite par une union à lui apporter son soutien dans la lutte contre les Anglais.
En 1366, l'empereur germanique cède ses droits sur la couronne d'Arles à Louis d'Anjou.
En 1404, les comtés du Valentinois et du Diois qui occupent une grande partie de la Drôme sont annexés par le roi de France et rattachés au Dauphiné qui s'étend alors sur l'Isère, la Drôme et les Hautes-Alpes.
La maison de Savoie obtient le titre de duc en 1416.
En 1430, le duc de Savoie et le Prince d'Orange profitent de la situation difficile de la France pour tenter de s'emparer du Dauphiné mais sont vaincus à la bataille d'Anthon. Maintenue dans le giron français, la région ne sera toutefois pas épargnée par les pillages des grandes compagnies et des routiers.
Au milieu du XVe siècle, le futur Louis XI s'attelle à réformer le Dauphiné mais, du fait de l'impopularité de plusieurs mesures, il est chassé par son père qui en profite pour mettre fin à l'autonomie de la province en 1457. Le royaume d'Arles qui inclus le sud de la région est quant à lui légué à la France en 1481.
En 1523, les vastes possessions du connétable de Bourbon Charles III sont convoitées par la mère de François Ier qui obtient qu'elles lui soient confisquées après qu'il se soit réfugié chez Charles Quint, permettant le rattachement du comté du Forez au domaine royal dès 1531.
En 1536, François Ier qui s'engage dans une nouvelle guerre d'Italie s'empare de la Savoie ainsi que de la Dombes.
Alors que la Savoie est peu sensible à la nouvelle doctrine protestante, si ce n'est dans le pays de Gex qui va être temporairement occupé par les Bernois, le Dauphiné, le Vivarais et la Drôme sont des foyers importants de la Réforme.
Le traité du Cateau-Cambrésis signé en 1559 après les lourdes défaites de Saint-Quentin en 1557 et de Gravelines en 1558 met un terme aux campagnes d'Italie et restitue notamment le duché de Savoie, le Bugey et la Bresse au duc de Savoie. La principauté de Dombes est quant à elle rendue en 1560.
Le duché de Savoie n'étant qu'une composante des États de Savoie dont le centre de gravité se déplace progressivement vers l'Italie, Chambéry perd son statut de capitale en 1563, au profit de Turin.
La première guerre de religion qui éclate en 1562 conduit à de multiples affrontements entre catholiques et protestants dont l'un des chefs, le baron des Adrets qui va rester célèbre pour son immense cruauté, s'empare de nombreuses villes de la région dont Vienne, Grenoble, Lyon ou encore Feurs.
Alors que Montélimar parvient à repousser les assauts des protestants en 1570, le chef huguenot Lesdiguières rencontre plusieurs succès militaires à partir de 1576 qui lui permettent de se rendre maître du Dauphiné en l'espace de quelques années.
La signature de l'édit de Nantes en 1598 ramène finalement la paix et accorde plusieurs places de sûreté aux protestants.
Victorieuse de la Savoie qui tentait depuis 1588 de s'emparer du marquisat de Saluce, la France conclue le traité de Lyon en 1601 qui cède ledit marquisat au duc de Savoie en échange de la Bresse, du Bugey et du pays de Gex.
Suite à la prise de La Rochelle, Richelieu qui souhaite anéantir la révolte protestante dans le Midi assiège en 1629 la ville huguenote de Privas qu'il va faire incendier après sa reddition.
Dans le cadre de la guerre de succession de Mantoue qui constitue l'un des épisodes de la guerre de Trente Ans, la France occupe la Savoie de 1630 à 1631.
La révocation de l'édit de Nantes en 1685 provoque le départ d'une partie de la population protestante.
Occupée de 1690 à 1696 par la France qui doit affronter la coalition de la ligue d'Augsbourg, la Savoie l'est une nouvelle fois de 1703 à 1713, date à laquelle le traité d'Utrecht permet à Victor-Amédée II de Savoie, outre de retrouver ses États et de procéder à un échange de localités avec la France, d'obtenir la couronne de Sicile qu'il va échanger en 1718 contre celle de Sardaigne.
La Savoie qui fait désormais partie du royaume de Sardaigne subit une occupation par les Espagnols de 1742 à 1749, en lien avec la guerre de succession d'Autriche.
Le traité de Turin de 1760 cèle l'échange de la vallée de Valserine encore détenue par les ducs de Savoie contre plusieurs localités du Bugey.
La principauté de Dombes est définitivement annexée par la France en 1762.
Durant la journée des Tuiles qui se déroule le 7 juin 1788, la population grenobloise proteste contre une réforme judiciaire et le départ de ses parlementaires en lançant des tuiles sur les soldats royaux depuis les toits des maisons.
Bien que les chouans du Vivarais soient vaincus vers Joyeuse en 1792, des troubles persistent jusqu'en 1800.
Tandis que la Savoie qui est annexée en 1792 devient le département unique du Mont-Blanc, celui de Rhône-et-Loire qui correspondait à l'ancienne province du Lyonnais est scindé en deux départements en 1793, en représailles à l'insurrection lyonnaise contre la Convention nationale qui se déroule de juin à novembre 1793.
Lors de l'annexion en 1798 d'une partie de la Suisse comprenant la république de Genève, l'arrondissement de Gex est rattaché au nouveau département du Léman, de même que le nord de l'actuelle Haute-Savoie qui sera amputée une seconde fois à cette fin en 1800.
Les Autrichiens qui pénètrent dans le Dauphiné en 1813 sont arrêtés à Grenoble puis repoussés à Genève qui retrouve son indépendance cette même année.
Suite à la défaite des armées impériales, le département du Mont-Blanc perd sa partie orientale en 1814 mais retrouve les communes qu'il avait cédé au département du Léman.
Lors de la redéfinition des frontières par le traité de Paris de 1815, la Savoie est intégralement perdue tandis que l'arrondissement de Gex qui revient au département de l'Ain est amputé de quelques communes situées près de Genève. Plusieurs communes savoyardes sont également attribuées à la Suisse en 1816.
De 1815 à 1818, la région est en outre occupée par les troupes autrichiennes, à l'exception des Alpes qui le sont par les Sardes.
La première ligne de chemin de fer d'Europe continentale est construite entre Saint-Etienne et Andrézieux en 1827, afin d'acheminer le charbon stéphanois jusqu'à la Loire. Le transport de voyageurs fait quant à lui son apparition en 1830 sur la ligne Saint Etienne - Lyon qui sera achevée en 1833.
En 1852, quatre communes de l'Isère sont rattachées au Rhône.
En 1858, Napoléon III accepte d'aider le Piémont-Sardaigne à réaliser l'unité italienne, à condition que Victor Emmanuel II préserve les États pontificaux et que la France reçoive en échange le comté de Nice et la Savoie dont la population se sent marginalisée par cette entreprise.
Après avoir remporté les batailles de Magenta puis de Solférino contre les Autrichiens en 1859, les Français qui ne sont pas parvenu pour autant à libérer l'ensemble de l'Italie signent l'armistice de Villafranca, redoutant la menace prussienne. Cependant, alors que l'annexion des territoires alpins convoités semblait compromise, le traité de Turin signé en 1860 accorde la Savoie et Nice à la France, à la condition d'y organiser une consultation populaire au cours de laquelle les Savoyards approuvent massivement leur rattachement. La nouvelle province est alors partagée en deux départements.
Dès la fin du XIXe siècle, la houille blanche permet le développement de l'industrie dans les vallées alpines.
Alors que le traité de Versailles entérine en 1919 la suppression de la zone neutre et de la zone franche établies lors de l'annexion de la Savoie, une décision de la Cour internationale de justice va demander le rétablissement d'une zone franche, qui sera néanmoins plus restreinte que celle définie initialement.
Épargnées au début du second conflit mondial, les Alpes deviennent un théâtre d'affrontements à partir de la déclaration de guerre italienne du 10 juin 1940, suivie de l'arrivée par le nord des Allemands qui vont parvenir aux portes de Grenoble le 25 juin 1940.
Alors que seules quelques communes alpines sont occupées par les armées italiennes après la signature de l'armistice, l'invasion de la zone libre en novembre 1942 va conduire à l'occupation de la quasi totalité des deux Savoies, de l'Isère, de la Drôme et d'une partie de l'Ain par les troupes italiennes, le reste de la région étant placé sous le contrôle des Allemands.
La signature de l'armistice de Cassibile par l'Italie en septembre 1943 provoque dans la nuit du 8 au 9 septembre des combats localisés entre Italiens et Allemands venus désarmer leurs anciens alliés et débouche sur l'occupation allemande de l'intégralité de la région.
Suite au déclenchement des hostilités le 5 juin 1944 par les maquisards du Vercors dont la mission était de harceler les arrières allemands afin de faciliter le débarquement de Provence, le maquis du Vercors qui a reçu trop tôt l'ordre d'attaquer est durement combattu par la Werhmacht durant le mois de juillet 1944.
Tandis que les troupes alliées qui débarquent en Provence à partir du 15 août remontent rapidement vers le nord, remportant notamment la bataille de Montélimar qui se déroule du 21 au 28 août 1944, plusieurs villes parviennent à se libérer par leurs propres moyens avant leur arrivée. Néanmoins, bien que la région soit en grande partie libérée au début du mois de septembre, des combats pour contrôler les lignes de crêtes des Alpes vont perdurer jusqu'à la capitulation allemande.
En 1967, 6 communes de l'ouest de l'Ain et 23 de l'Isère sont rattachées au département du Rhône, suivies en 1971 par une nouvelle commune iséroise.

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